Acheter une armoire pour la chambre à coucher n'est pas une dépense ordinaire. Au contraire, très souvent, on n’achète un meuble penderie qu'une seule fois dans une vie. C'est pourquoi il est très important de savoir comment elle est conçue, quels matériaux ont été employés pour sa fabrication et, en général, quelle est la qualité générale du meuble. Pour évaluer et choisir le modèle le plus adapté à vos exigences et à l'espace dont vous disposez, il est fondamental de connaître les types d'armoires disponibles sur le marché.
De cette manière, vous serez sûrs de votre achat et pourrez espérer que votre armoire durera toute une vie.
Plus en détails, comment peut-on reconnaître une armoire de qualité ?
Comment est-elle réalisée ? Quels sont les principaux types d'armoires ?
Point par point, dans ce premier guide, nous traiterons :
Il est important de savoir qu'il n'existe pas de règles fixes, mais seulement des traits caractéristiques nous permettant de reconnaître et de distinguer une armoire de qualité des modèles de qualité inférieure.
Commençons par les bases.
Les systèmes de construction des armoires sont variés et se différencient en fonction des composantes de la structure. Les panneaux structurels forment le "corps" de l'armoire et se distinguent par :
Il existe une distinction fondamentale entre les matériaux qui composent les panneaux.
Le bois aggloméré (ou en particules), s'il est de qualité, est un matériel de construction très valable qui propose des épaisseurs de 18 - 20 - 30 - 36 mm. Il faut faire attention aux différents classements de qualité et certifications environnementales : si présents, ceux-ci attestent d'une qualité de construction élevée et deviennent gage de salubrité, propriété hydrofuge et fiabilité.
C'est le cas du panneau V100 qui - à l’état semi-fini - présente une couleur verte. La norme standard V100 certifie l’utilisation de colles uréiques et de résines mélaminées de haute qualité garantissant une grande résistance à l'eau.
Une autre certification est la FSC (Forest Stewardship Council) qui garantit que le bois provient de zones où la croissance et la coupe des arbres sont contrôlées. Dans tous les cas, les panneaux de particules sont produits à partir des déchets de la transformation du bois et ont donc un impact environnemental réduit.
Une troisième certification importante concerne l'émission de formaldéhyde. Les panneaux sont divisés en 3 classes (E1, E2 et E3) agréées par les normes européennes EN 717 et EN 120. La classe E1 est actuellement considérée comme la meilleure et est appliquée par la majorité des fabricants de meubles italiens.
Bien que souvent dénigré, il ne faut pas douter de ce matériel, qui est conçu pour durer des dizaines d’années. Il existe des détails bien plus importants comme la ferrure, les systèmes d'ouverture et fermeture, la qualité des bords et des surfaces.
Le MDF (medium density fiber board) est un matériel similaire aux panneaux d’aggloméré. Il se compose de particules de bois réduites si finement qu’elles forment une fibre très dense, quasi pâteuse, qui est pressée à une densité supérieure que celle des panneaux agglomérés ordinaires. La pâte ainsi obtenue est compactée pour donner corps à des panneaux sans imperfections de surface particulièrement adaptés au laquage.
Ce système de fabrication comprend un cadre périmétrique en bois massif où est insérée une structure en bois alvéolaire ou en matériaux composites. Le panneau est épais mais beaucoup plus léger - en termes de kg - et fiable au fil du temps. La légèreté est une valeur ajoutée, parce que les portes seront faciles à ouvrir et fermer et celles-ci ne pèseront pas trop sur les composants mécaniques, ce qui contribuera à leur durabilité.
Ne vous laissez pas louper...Un panneau combinant légèreté et une forte épaisseur témoigne d’une grande qualité de construction. Il peut arriver que la lourdeur des portes suggère une résistance supérieure ou qualité meilleure ; en réalité, c'est souvent le contraire !
Les panneaux sont revêtus d'une feuille de mélamine (feuille décorative très fine imprégnée de résine) imprimées dans de nombreuses variantes : effet bois, en coloris effet laqué mat ou brillant, blanc, imitation pierre, ciment, résine ou tissu. Une armoire en mélaminé/stratifié de qualité offrira une surface très proche de la réalité, peu importe le type de matériel ou finition qu’elle imite. Le résultat est une armoire très polyvalente, pratique, de grande valeur esthétique et plus économique que les modèles en bois ou laqués.
Les panneaux sont revêtus de fines couches de bois véritable (placage), généralement en chêne, noyer ou cerisier. Le placage est laissé dans sa couleur naturelle ou teinté pour obtenir des finitions telles que le chêne foncé ou l'effet wengé. Il peut également être laqué à pores ouverts dans une variété de couleurs. Le placage de bois est si fin qu'il peut par ailleurs être collé sur des surfaces courbes. Le grand avantage esthétique de cette finition est que chaque meuble sera une pièce unique, caractérisée par des veines, des stries et des nuances totalement naturelles et donc exceptionnelles.
Le laquage consiste à peindre le panneau, ce qui se fait à la main en pulvérisant des peintures couvrantes (polyester ou polyuréthane). Une fois la peinture appliquée, la surface est traitée par brossage ou ponçage pour éliminer les imperfections et la poussière. Si le modèle le prévoit, la porte est polie, sinon elle est laissée avec une finition mate. Le laquage est généralement effectué sur des panneaux en MDF. La palette de couleurs disponibles est riche et le rendu est très précis, avec des bords parfaitement laqués et sans traces de joints (contrairement aux panneaux stratifiés).
ARMOIRES À JOUES
Les joues (flancs et séparateurs) de 25 - 26 - 30 mm sont assemblées verticalement et complétés par la base, le toit et les étagères. Ces éléments sont placés côte à côte jusqu'à ce que la coque soit terminée en la fermant à l'aide d'un élément final. Enfin, les portes sont posées. Il s'agit du système de construction le plus répandu, car il est extrêmement flexible en termes de dimensions et de conception. L'esthétique est bien meilleure qu'avec le système à modules.
Dimensions : la composition se base sur des éléments individuels de 60 - 90 - 120 cm constitués uniquement d'un panneau latéral + un panneau de base + un panneau supérieur auxquels sera enfin ajouté SOIT un flanc terminal (dans le cas d'armoires à 1 ou 2 portes) SOIT d'autres modules (pour les armoires à 3 portes ou plus). Ainsi, par exemple, pour déterminer la taille finale, vous calculerez : 120 + 3 cm du flanc terminal = taille finale totale 243 cm.
ARMOIRES À MODULES
Elles ont une épaisseur inférieure et des flancs qui s'appuient l'un sur l'autre, ce qui les distingue des armoires à joues ayant un seul flanc partagé par deux modules. Fiable mais moins remarquable, ce système est habituellement utilisé pour créer des solutions de stockage plus pratiques et de dimensions plus réduites (armoires pour locaux techniques, débarras, garages). En bref, une solution plus économique qui privilégie la fonctionnalité à l'esthétique.
Dimensions : si nous prenons l'exemple d'une armoire de 60 cm, elle aura deux flancs de 18 mm parfaitement cachés derrière la porte. Si l'on assemble deux modules de cette taille, on obtient une armoire de 60 + 60 = 120 cm. Cependant, une fois les portes ouvertes, nous verrons deux flancs de 18 mm s’appuyant l'un sur l'autre pour diviser l'intérieur de l'armoire en deux.
La première classification concerne les systèmes d'ouverture des portes :
La deuxième distinction concerne l'esthétique de la porte et les types de poignées :
Comme on l'a déjà vu dans le guide d'ameublement sur les buffets et les bahuts, l'histoire des armoires aussi est étroitement liée aux anciennes demeures et aux coutumes des nobles. L'étymologie du mot armoire vient du latin armarium, c'est-à-dire un meuble fermé dans lequel on rangeait les armes. Heureusement, aujourd'hui, les seules armes que nous rangeons dans la garde-robe peuvent être nos talons aiguilles ! L'anglais wardrobe est beaucoup plus proche du mot garde-robe, un terme moins utilisé mais plus proche de l'usage contemporain de l’armoire : ranger des "affaires" ou - dans l'équivalent anglais - "robes", qui désignait autrefois les précieux pardessus de la noblesse.